Pour une entreprise, procéder à la transformation complète de ses TI peut sembler complexe et risqué. C’est d’autant plus vrai lorsque les gestionnaires ne savent pas par où commencer.
À preuve, au Canada seule une entreprise sur 10 serait prête à négocier le virage de la transformation numérique.
Pourtant, la transformation des TI d’une entreprise peut lui permettre de réaliser d’importantes économies, et surtout, améliorer grandement l’efficacité de ses processus, à l’interne comme à l’externe.
EMC, un des leaders mondiaux des logiciels et systèmes de stockage, en sait quelque chose, puisqu’elle a elle-même entrepris ce changement, avec succès. De 2004 à 2013, elle est notamment passée de 24 000 employés à 60 000, de 960 TB à 13 PB de données à gérer, et réussi à passer de 90 jours d’attente avant de livrer une application à un seul jour! Une croissance qui aurait été impossible, si elle n’avait pas revu en profondeur ses façons de faire.
Voici les trois étapes majeures de transformation TI qu’elle a suivies pour en arriver là où elle est aujourd’hui et dont devrait s’inspirer toute moyenne et grande entreprise qui souhaite réussir son virage technologique.
© EMC.
Première étape : l’infrastructure
1. L’analyse de l’infrastructure et la virtualisation de l’environnement
En 2004, seulement 15 % de l’environnement d’EMC était virtualisé. De plus, il était très hétérogène et fonctionnait en silo, c’est-à-dire par lignes d’affaires. En raison de cette infrastructure lourde et rigide, près de 80 % du budget TI était alloué au maintien des systèmes en place. Il ne restait donc qu'une très petite part du budget pour le développement et l’innovation.
La virtualisation de l’environnement semblait être l’avenue la plus adéquate devant cette gestion physique devenue trop lourde. EMC a alors implanté l’hyperviseur VMware, qui permet de consolider plusieurs serveurs virtuels sous un seul serveur physique. Ceci lui a permis un taux de consolidation de 14 serveurs virtualisés pour un serveur physique.
2. De la consolidation à la gestion dans le nuage
Malgré toutes les économies réalisées grâce à la plateforme VMware, la croissance rapide des données nuisait grandement à l’intégration de toutes les composantes. C’est à ce moment que VCE a introduit l’architecture Vblock, qui gère autant le stockage que les serveurs. EMC a alors transféré ses applications et ses bases de données sur les serveurs x86 fonctionnant avec Vblock, éliminant par le fait même la complexité liée à leur intégration et à leur gestion.
Cette étape a représenté un véritable pas de géant vers une architecture dans le nuage privé. Aujourd’hui, 93 % de l’environnement d’EMC est virtualisé.
Deuxième étape : la gestion opérationnelle
Un maître mot : les TI en mode service
Certes, la virtualisation de l’infrastructure jette les bases d’une bonne transformation TI, mais certains changements doivent aussi être apportés sous un angle opérationnel pour arriver à faire passer les TI en mode service.
Au départ, chez EMC, comme dans la grande majorité des entreprises, les TI fonctionnaient par silo. Pour changer cette façon de faire, EMC a alors créé des équipes de services TI pour chaque composante de l’infrastructure. Ces dernières permettent également de faire du libre-service auprès des différentes lignes d'affaires, un peu comme ils le feraient pour des clients externes.
Un nouveau serveur est requis? Ils l’ajoutent tout simplement et refacturent (chargeback) ensuite l’utilisation qui en est faite au bon service de l’entreprise. Ainsi, ils arrivent à savoir avec précision combien, par exemple, le service de marketing coûte à l’entreprise, ou encore celui des ventes, et par conséquent, à mieux contrôler les dépenses.
Troisième étape : les applications
1. L’importance du choix de la plateforme
Les applications jouent aussi un rôle important dans l’évolution des TI. Il y a plusieurs années, EMC a constaté que son logiciel de gestion de projets était désuet et ne fonctionnait plus assez rapidement pour une multinationale.
En effet, les entreprises actuelles doivent pouvoir accéder à leurs systèmes informatiques, de partout et en tout temps, que ce soit sur ordinateur portable, téléphone intelligent ou tablette pour avoir un bon niveau de productivité.
Pour répondre à ce besoin, il est nécessaire de déployer une nouvelle plateforme plus flexible pour les applications qui supportent la production, les finances, les ventes, le service à la clientèle, etc.
2. Le balancement des charges de travail (workloads)
Pour réussir la transformation des TI, il faut analyser chaque application afin de déterminer où elle devrait se retrouver, soit dans le nuage privé, public ou hybride. Par exemple, les données qui sont consultées de façon régulière dans SAP requièrent un environnement plus performant et plus rapide, comme le nuage privé.
En revanche, les données moins utilisées et qui doivent uniquement être stockées pendant un certain nombre d’années peuvent être enregistrées sur des systèmes moins performants et moins coûteux. De cette manière, les systèmes les plus performants le demeurent pour les données les plus vitales.
Important
Les phases pour réussir la transformation des TI d’une entreprise sont nombreuses et ont chacune une importance équivalente. Une clé du succès est la planification de ces étapes.
Pour partir du bon pied, la première étape est de comprendre les enjeux liés à la transformation des TI et comment celle-ci est incontournable d’un point de vue d’affaires. Demandez votre rencontre avec un expert Present pour entamer votre stratégie de transformation.
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