Les écho-boomers et leurs habitudes sont devenus un sujet de conversation brûlant récemment. Pourquoi? Tout d'abord, les écho-boomers seront plus nombreux que les baby-boomers et les membres de la génération X cette année. D'ici 2025, ils constitueront environ 75 % de la main-d'œuvre mondiale*.
Beaucoup de gens ont l'impression que le marché du travail subit actuellement des changements et des ajustements fondamentaux en ce qui concerne les valeurs, les styles de travail et les méthodes d'apprentissage, car les écho-boomers sont si différents de vous et moi.
Le IBM Institute for Business Value a récemment effectué une étude qui démontre parfaitement que les perceptions ne correspondent pas toujours à la réalité. Cette étude multigénérationnelle, qui a interrogé 1 784 employés de 12 pays et 6 industries, a abordé le sujet des mythes, des exagérations et des vérités dérangeantes des écho-boomers (Myths, Exaggerations and Uncomfortable Truths).
Voici un aperçu d'un des aspects de l'étude : défaire cinq mythes à propos des écho-boomers (cette infographie résume bien les mythes).
Mythe 1 : Les objectifs et les attentes de carrière des écho-boomers ne sont pas les mêmes que ceux des générations précédentes.
Les résultats d'IBM indiquent que les écho-boomers ont des aspirations professionnelles semblables à celles des générations précédentes. Ils visent la sécurité financière et l'ancienneté tout autant que la génération X et les baby-boomers. De plus, les membres des trois générations ont tous souhaité travailler au sein d'un groupe diversifié de personnes. Les écho-boomers s'accordent également avec d'autres générations sur ce qui est nécessaire pour mobiliser des employés au travail.
Mythe 2 : Les écho-boomers veulent toujours être félicités et croient que tous les membres de l'équipe devraient recevoir un trophée.
Lorsqu'on leur demande de décrire leur patron parfait, les écho-boomers disent souhaiter davantage un gestionnaire éthique, juste et transparent que quelqu'un qui reconnaît leurs réalisations.
Mythe 3 : Les écho-boomers sont des accros du numérique qui veulent tout faire et tout partager en ligne, et ce, sans égard pour les limites personnelles ou professionnelles.
Les écho-boomers sont indubitablement des adeptes de l'interaction en ligne. Toutefois, ce ne signifie pas qu'ils veulent tout faire de façon virtuelle. Par exemple, les écho-boomers préfèrent le contact en personne lorsqu'ils apprennent de nouvelles compétences professionnelles. De plus, les écho-boomers sont plus susceptibles de fixer des limites claires entre leurs réseaux de médias sociaux personnels et professionnels que la génération X ou les baby-boomers.
Mythe 4 : Les écho-boomers, contrairement à leurs collègues plus âgés, ne peuvent prendre une décision sans d'abord demander l'opinion de tous.
Malgré leur réputation pour l'externalisation ouverte, les écho-boomers ne sont pas plus enclins que bon nombre de leurs collègues plus âgés à demander des conseils au travail. Il est vrai que plus de la moitié de tous les écho-boomers disent prendre de meilleures décisions lorsqu'une variété de gens fournissent leur opinion. Cependant, près des deux tiers des employés de la génération X font de même.
Mythe 5 : Les écho-boomers sont plus susceptibles d'abandonner un emploi qui n'entretient pas leurs passions.
Selon IBM, il s'agit d'une autre invention. Lorsque les écho-boomers changent d'emploi, ils le font essentiellement pour les mêmes raisons que les membres de la génération X et les baby-boomers. Plus de 40 % de tous les répondants disent qu'ils changeraient d'emploi pour un meilleur salaire et un milieu plus innovateur.
Je conviens que les quatre premiers points sont effectivement des mythes, mais j'ai tendance à penser qu'il y a une part de vérité dans le cinquième à propos du changement d'emploi. J'ai consulté des statistiques qui indiquent que les écho-boomers s'attendent à conserver un emploi pendant moins de trois ans. Ceci signifie qu'ils pourraient avoir jusqu'à 15 emplois au cours de leur vie professionnelle! Un autre sondage de RecruitiFi établit que bien que 83 % des écho-boomers reconnaissent que le changement d'emploi sur leur CV peut être perçu de façon négative par des employeurs potentiels, 86 % affirment que ça ne les empêcherait pas de poursuivre leur prochain parcours professionnel.
Peu importe votre opinion sur ces mythes, on ne peut nier que les écho-boomers détiennent plus de pouvoir décisionnel sur l'achat des technologies d'affaires. Il reste à savoir comment cela touchera votre entreprise?
*Source : 2014 Deloitte millennial survey