Si vous avez une entreprise au Québec, vous roulez probablement un système d’exploitation Linux sur des serveurs x86 d’Intel. En fait, pour la majorité des PME, c’est possiblement la meilleure option.
Par contre, pour les entreprises ayant des charges de travail élevées, il pourrait être plus avantageux de migrer Linux sur x86 vers un serveur Power d’IBM.
Les serveurs Power fonctionnent selon le principe d’évolutivité linéaire (linear scalability), ce qui les rend très performants. Avec une puissance directement proportionnelle au nombre de processeurs qui leur sont ajoutés, la performance est prévisible.
De leur côté, bien que les serveurs x86 gagnent en puissance lors d’ajout de processeurs, le gain est loin d’être aussi important.
Les serveurs Power sont souvent qualifiés de « serveurs d’entreprise », notamment reconnus pour les trois caractéristiques suivantes :
• Reliability
• Accessibility
• Serviceability
Hautement prévisibles, ils sont excessivement fiables et résilients aux différents types de pannes. Ils peuvent effectuer plusieurs tâches simultanément, ce qui permet de réaliser des opérations de maintenance sans avoir à éteindre le système d’exploitation. Par conséquent, les applications qui fonctionnent sur un serveur Power ont un taux de disponibilité très élevé.
Finalement, notons que la portabilité entre Linux sur x86 et Linux sur Power est beaucoup plus directe qu’autrefois. Contrairement à ce qui se faisait au début des années 2000, le transfert des applications d’un serveur x86 vers un serveur Power en est donc grandement facilité.
Les serveurs Power sont hautement performants et, par le fait même, supportent des charges de travail très importantes. Ils sont donc tout indiqués pour les tâches analytiques qui demandent un haut débit transactionnel, telles que le traitement de bases de données relationnelles, par exemple les OLTP (Online Transaction Processing).
Les entreprises qui dépendent de la vitesse de réponse de leur système informatique auraient avantage à se tourner vers les serveurs Power pour leurs applications sous Linux.
Prenons l’exemple du commerce en ligne pour illustrer la nécessité d’un temps de réponse très rapide dans le cadre du haut débit transactionnel. Lorsqu’un consommateur effectue un achat en ligne, plusieurs sites web proposent presque instantanément d’autres produits susceptibles de l’intéresser, selon les techniques des ventes croisées (cross-selling). Ici, la rapidité est primordiale, sinon le client risque de passer à autre chose avant d’avoir vu l’incitatif.
Les grandes entreprises pourraient diminuer leur coût total de possession (TCO) en migrant Linux vers un serveur Power. Pour ce faire, il faut que leurs charges de travail soient très importantes.
Premièrement, la résilience aux pannes et le haut taux de disponibilité du serveur Power peuvent faire réaliser des économies de ressources humaines et augmenter le retour sur investissement.
De plus, comme il est plus puissant, il nécessite généralement moins de processeurs pour faire fonctionner le même nombre d’applications, ce qui contribue à diminuer les coûts de maintenance.
La majorité des systèmes d’exploitation de bases de données relationnelles, comme Oracle, ont un coût de licence par cœur. Le fait d’avoir des serveurs Power qui nécessitent moins de cœurs, à performance égale, par rapport aux serveurs x86 permet de réaliser d’importantes économies sur l’achat des différentes licences.
C’est principalement l’importance des charges de travail de l’entreprise qui est le facteur décisif à prendre en compte pour migrer son système d’exploitation Linux sur un serveur Power.
Par exemple, une entreprise qui n’utilise ses serveurs x86 qu’au quart de leur capacité, ne gagnerait strictement rien à doubler la capacité de performance de ses serveurs.
Si le fait de gagner en rapidité n’a pas ou que très peu d’impact sur la profitabilité de l’entreprise, il ne sera pas utile de migrer les serveurs x86 vers du Power. Il en va de même si l’entreprise n’a pas besoin d’une plus haute disponibilité de ses services. Dans ces cas, les dépenses engendrées par l’acquisition de l’équipement dépasseraient les gains financiers potentiels.
L’environnement des serveurs Power étant spécifique, il requiert d’avoir des ressources spécialisées dans ce type d’infrastructure. Habituellement, ce type de compétence n’est pas présent dans les entreprises qui fonctionnent dans des environnements comme x86, par conséquent, la migration vers le Power signifierait une formation soutenue des employés afin d’être en mesure d’opérer une infrastructure entièrement nouvelle pour eux.
Il faut donc que les gains d’efficacité et de profitabilité de l’entreprise soient potentiellement élevés pour que le jeu en vaille la chandelle.
La décision de migrer Linux de serveurs x86 vers des serveurs Power doit être dictée par les impératifs de l’entreprise et s’ancrer dans les objectifs à moyen terme.
Avec l’augmentation constante de la production de données par les entreprises et un besoin grandissant de les exploiter, le besoin d’avoir des charges de travail sur des serveurs Power va continuer à progresser.
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La bonne utilisation de la technologie relève les défis de l'entreprise et stimule la croissance de l'entreprise dans tous les domaines d'une entreprise. Nous espérons que ce blog vous donnera un aperçu du développement de stratégies et de tactiques pour vous permettre d'identifier ces principaux moteurs de croissance et de suivre le rythme et d'anticiper les changements technologiques rapides d'aujourd'hui.