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Protéger les environnements virtuels par une stratégie de sauvegarde à 2 niveaux

Rédigé par present | 13 févr. 2015 14:30:00

La virtualisation des environnements se démocratise très rapidement depuis plusieurs années, et nécessite que les entreprises qui les adoptent revoient également leur stratégie de sauvegarde.

Les pannes et incidents qui peuvent survenir sur des serveurs physiques se produisent également sur les machines virtuelles, en raison de piratage, de virus ou de manipulations internes et externes.

Les entreprises doivent donc mettre en place les systèmes qui vont leur permettre de faire face à ces risques potentiels.

 

2 besoins de reprise entièrement différents

Pour mettre en place une stratégie de sauvegarde optimale pour un environnement virtuel, il est nécessaire de prendre en compte les deux vocations du recouvrement de données :

• La situation de relève

• La situation de gestion d’incidents et la perte partielle de données

La situation de relève est celle que tous veulent éviter, car la réinstallation des serveurs et la remise en route des services sont longues, laborieuses et parfois impossibles.

En situation de gestion d’incidents ou de perte de données partielle, employer la formule de relève peut s’avérer inadéquat pour récupérer quelques données spécifiques.

D’où la nécessité d’une stratégie à deux niveaux pouvant rencontrer autant les objectifs de RTO (Recovery Time Objective) que de RPO (Recovery Point Objective) dans le quotidien des TI.

 

2 niveaux de sauvegardes adaptés aux besoins
Sauvegarde de bas-niveau (les contenants)

C’est ce que l’on appelle la sauvegarde par blocs (block-level), c’est-à-dire des instantanés (snapshots). Il s’agit d’une sauvegarde des données sans réellement en connaître la nature ou la composition. Dans le contexte de la virtualisation de systèmes, les données faisant l'objet de la sauvegarde sont dissociées par les machines virtuelles et leurs disques virtualisés.

Le bénéfice de ce niveau de sauvegarde est qu’aucun agent ou configuration spécifique n’est requis pour chaque machine virtuelle. Ceci fait en sorte qu’une stratégie de recouvrement de données peut s’implanter avec très peu d’effort, et sans influence sur les utilisateurs.

Par contre, étant donné que le niveau de granularité de la sauvegarde est au niveau des  machines virtuelles, en situation de recouvrement de données, la restauration de données applicatives spécifiques sera très complexe.

 

Sauvegarde de haut-niveau (les contenus)

Les sauvegardes au niveau des contenus créent un jeu de données secondaires. Cette sauvegarde est très granulaire et correspond aux besoins d’affaires en cas d’incident.

Du fait qu’elle est plus spécialisée, cette sauvegarde s’effectue normalement à travers d’agents spécifiques pouvant cerner une transaction de base de données, un courriel échangé à travers le système de messagerie, des documents conservés sur un site de collaboration, ou simplement des fichiers situés sur un partage réseau.

Le bénéfice principal est de pouvoir établir une politique de récupération et de rétention des données avec un niveau de granularité de haute précision, en plus de fournir les outils nécessaires pour récupérer aisément ces données.

 

Recommandations

Le dénominateur commun dans toutes les infrastructures informatiques, qu’elles soient virtuelles ou classiques, est la nécessité de pouvoir récupérer les configurations de serveurs ET leurs données. En revanche, les contraintes de RTO, RPO et la politique de rétention des données vont varier dans chaque entreprise. Ce sont ces contraintes qui vont dicter les stratégies de sauvegarde de haut et bas niveaux requises.

 

Ne pas se laisser attirer par les avantages d’un type de sauvegarde par rapport à l’autre
Chaque type de sauvegarde répond à un besoin spécifique, et on ne peut donc pas dire qu’une sauvegarde de bas niveau présente plus d’avantages qu’une sauvegarde de haut niveau. Dans le cadre d’un environnement virtualisé, les deux niveaux de sauvegarde sont nécessaires pour optimiser la résilience des infrastructures, limiter les risques de perte de données et faciliter la reprise.

 

Prendre en compte le volume de données produit

Depuis plusieurs années, les technologies de déduplication aident à gérer le problème de volumétrie de données causé par les sauvegardes, dans le but de rencontrer les politiques de rétention. Nous avons également observé la venue de solutions convergés qui intègrent la sauvegarde de haut et de bas niveaux dans un seul jeu de données unifié.

Bien que ces produits représentent le futur dans les technologies de recouvrement, il reste toutefois important de prévoir la volumétrie de données qui sera produite, l’impact quant aux besoins de stockage et la stratégie de désuétude. Ce sera particulièrement le cas lorsque cette stratégie commande un rafraichissement d’équipements aux 7 ans.

 

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