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Contrôler les coûts d’infrastructure informatique: statu quo ou action

Rédigé par Francois Desjardins | 9 déc. 2014 14:15:00

Tout le monde connaît l’étiquette Energy Star apposée sur certains appareils électriques, signalant qu’ils sont recommandés pour leur consommation d’électricité réduite et leur meilleure efficacité. Pourtant de nombreux ménages ont encore des équipements vieillissants plus énergivores que les appareils certifiés. Dans la balance de décision, il y a d’un côté un appareil moins performant qui fonctionne cependant, mais qui contribue à gonfler la facture mensuelle d’électricité, et de l’autre, un investissement dans un nouvel appareil moins énergivore et plus performant.

La nécessité de contrôler les coûts d'infrastructure informatique est bien réelle et les entreprises ont un dilemme : pourquoi changer quelque chose qui fonctionne alors que le remplacement va nécessiter des investissements financiers et du temps? 

Pour l’entreprise, repousser une telle décision aura un impact plus dramatique que dans votre foyer. Pour éviter les situations critiques, il faut comprendre les implications du statu quo.

 

Le coût du statu quo plus élevé que le coût de modernisation 

La logique que l’on entend fréquemment est la suivante : pourquoi changer, je n’ai pas de coûts additionnels par rapport à ce que je dépense actuellement pour maintenir mes équipements fonctionnels?

 

•  Le fossé technologique se creuse

Le maintien de machines vieillissantes est très coûteux. Par exemple, une entreprise qui possède un serveur Power IBM modèle 9407-515 va, en 2015, se trouver confrontée aux limitations de ces machines étant donné leur vétusté. En effet, la dernière version du système d’opération supportée par ces serveurs est V7R1, et la version V7R2 a été annoncée le 28 avril 2014. Lorsque la prochaine version sera annoncée, la version V7R1 ne sera plus supportée par IBM. Cette entreprise n’aura alors que 2 options : rester avec le matériel vétuste et la version V7R1 non supportée, ce qui implique des risques et des coûts importants en cas de défaillance, sinon migrer vers un nouveau serveur.

De plus, si on attend trop pour remplacer le matériel de production, il peut y avoir des répercussions sur les sauvegardes. En fonction des technologies qui évoluent rapidement, certaines entreprises vont être contraintes de procéder à une migration ou une mise à jour en plusieurs étapes : transférer les données de sauvegarde sur un serveur temporaire qui supporte l’ancienne technologie, mais qui va aussi supporter la nouvelle technologie afin de faire la transition vers le nouveau serveur. Il y a donc deux étapes de sauvegarde et de récupération à effectuer dans ce cas, ce qui implique de payer le double pour les services professionnels en plus du coût possible de location d’un serveur intermédiaire pour réussir la migration.

En faisant des mises à jour plus régulièrement, les migrations pourront se faire en une seule étape. Vous pouvez suivre nos 4 conseils pour mettre à jour une infrastructure TI dinosaure

 

•  Pertes d’opportunités pour l’entreprise

Il est important pour les entreprises de ne pas considérer uniquement les coûts de matériel et d’entretien dans leur stratégie de gestion de leurs infrastructures informatiques. En effet, le statu quo entraine des coûts reliés aux pertes d’opportunités. Beaucoup de compagnies doivent se priver de solutions qui permettraient d’améliorer leur productivité parce qu’elles sont limitées par leur infrastructure et la capacité de leurs serveurs.

Dans les conditions économiques actuelles, il est donc crucial pour les entreprises de tenir compte de ce facteur.

 

Anticiper pour étaler les coûts

Il est important de distinguer deux cas de figure pour évaluer la répartition des coûts de migration des serveurs :

•  Changement de plateforme (Power vers Intel par exemple) 

L’investissement qui se fera dépend du temps qu’il reste avant de changer de plateforme. Certaines entreprises estiment que la transition va se faire en 3 à 6 mois, alors qu’en réalité, la transition se fait plutôt sur 2 à 4 ans, surtout pour les PME qui disposent de moins de ressources au niveau informatique.

Pendant ce délai, certaines entreprises vont choisir d’étirer la durée de vie du matériel, sans garantie, ce qui augmente leurs risques et peut mener à des coûts additionnels.

L’approche qui assure plus de tranquillité d'esprit pour gérer cette transition est de remplacer le serveur et de le financer sur 24 mois par exemple. À la fin de cette période si le client a terminé la migration et qu’il n’a plus besoin du serveur, il peut le retourner sans avoir eu à faire d’investissement important à long terme.

 

•  Continuité sur la même plateforme 

L’option du financement avec renouvellement des serveurs à fréquence déterminée tous les 3, 4 ou 5 ans, évite les migrations en plusieurs étapes, les impacts négatifs sur la production et permet de maintenir des capacités suffisantes pour la croissance de l’entreprise. Cette option va typiquement être à privilégier pour les entreprises qui fonctionnent avec une approche financière de type OPEX (frais d'opérations) pour leurs infrastructures informatiques.

 

IMPORTANT

Le maintien à jour des serveurs de production se doit d’être considéré comme une priorité pour toute entreprise, même s’il y a des feux à éteindre au quotidien. Toute défaillance des serveurs aura un impact plus important pour l’entreprise que toutes les priorités qui viennent continuellement retarder les décisions et actions sur les infrastructures informatiques. Étant donné qu’il faut prévoir plusieurs mois pour l’étude de la solution, du TCO (coût total de possession ou Total Cost of Ownership) et des approbations internes, en plus du temps effectif de migration, les entreprises qui exploitent du matériel de plus de 5 ans se doivent d’agir et de considérer les options qui leurs sont offertes.