À l’approche de l’Halloween, il n’y a pas que les maisons hantées et les costumes effrayants dont vous devriez vous soucier ; votre environnement informatique pourrait bien abriter de véritables fantômes. Il s’agit de comptes fantômes : des comptes utilisateurs inactifs qui restent dans vos systèmes longtemps après le départ de leurs propriétaires.
Ces fantômes numériques peuvent sembler inoffensifs, mais ils représentent une menace sérieuse pour la cybersécurité. Comme une porte grinçante laissée entrouverte dans un film d’horreur, les comptes fantômes représente une opportunité facile pour les attaquants, souvent sans que personne ne s’en rende compte jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Avec l’augmentation des cybermenaces de plus en plus sophistiquées et le renforcement des exigences de conformité, le moment est idéal pour exorciser ces comptes de votre environnement. Et grâce à des outils comme AvePoint Insights and Policies, identifier et éliminer les comptes fantômes n’a jamais été aussi simple, ni aussi urgent.
Qu’est-ce qu’un compte fantôme ?
Un compte fantôme est un profil utilisateur qui reste actif dans vos systèmes alors qu’il n’est plus utilisé. Il peut s’agir d’anciens employés, stagiaires, contractuels ou utilisateurs ayant changé de rôle. S’ils ne sont pas surveillés, ces comptes deviennent une faille de sécurité cachée.
Pourquoi les comptes fantômes sont un risque pour la cybersécurité
1. Points d’entrée invisibles
Les pirates informatiques adorent les comptes fantômes car ils sont rarement surveillés. Une fois compromis, ces comptes permettent de se déplacer latéralement dans vos systèmes sans être détectés.
2. Autorisations excessives
Ces comptes conservent souvent les droits d’accès qu’ils avaient lorsqu’ils étaient actifs. Si l’utilisateur était administrateur ou avait accès à des données sensibles, ces privilèges sont probablement toujours en place.
3. Absence d’authentification multifactorielle (MFA)
De nombreux comptes anciens ou inutilisés ont été créés avant que la MFA ne devienne la norme. Sans la MFA rétroactive, ces comptes sont des cibles faciles pour les attaques par force brute ou par recyclage d’identifiants.
4. Obstacle à la conformité
Des réglementations telles que le RGPD, la HIPAA ou la norme ISO 27001 exigent des contrôles d’accès stricts. Les comptes inactifs qui ont encore accès à des données sensibles peuvent entraîner des violations de conformité et des amendes importantes.
5. Complexité de la réponse aux incidents
En cas de violation, les comptes fantômes compliquent les enquêtes. Les équipes de sécurité perdent du temps à analyser des comptes qui auraient dû être désactivés, retardant le confinement et la récupération.
Conséquences réelles liés aux comptes fantômes
Ces exemples démontrent comment un seul compte oublié peut entraîner des catastrophes de plusieurs millions de dollars.
Violation de données chez Target en 2013 : un compte fournisseur oublié
Dans l’une des violations de données les plus tristement célèbres du secteur de la vente au détail, la société Target a subi une cyberattaque qui a compromis les informations personnelles et financières de plus de 110 millions de clients.
Ce qui s’est passé :
- Les pirates informatiques ont accédé au réseau via des identifiants volés à leur fournisseur du système de chauffage et climatisation.
- Ce fournisseur avait un accès à distance du réseau de Target pour la facturation et la gestion de projet.
- Une fois à l’intérieur du réseau, les attaquants ont installé un logiciel malveillant sur les systèmes de point de vente (POS) afin de récolter les données de cartes bancaires.
L'angle du compte fantôme :
- Le compte fournisseur était actif mais peu surveillé, avec un accès étendu et sans authentification multifactorielle (MFA).
- En pratique, c’était un compte fantôme : visible dans les systèmes mais sans réelle gouvernance — ni audit régulier, ni restrictions basées sur son usage réel.
Conséquences :
- Coût estimé : 162 millions de dollars (après remboursement par les assurances).
- Dommages considérables à la réputation et démissions des dirigeants.
- Un signal d’alarme concernant la gestion des accès tiers et la surveillance des comptes dormants.
Attaque par ransomware à l’endroit de Colonial Pipeline (2021) : le compte VPN oublié
Cette attaque a perturbé l’approvisionnement en carburant sur la côte Est des États-Unis, provoquant des pénuries et des achats compulsifs liés à la panique.
Ce qui s’est passé :
- Des pirates informatiques du groupe DarkSide ont accédé au réseau de Colonial Pipeline via un seul compte VPN.
- Ce compte n’était plus utilisé mais n’avait pas été désactivé.
- Point critique : ce compte n’avait pas d’authentification multifactorielle (MFA).
L’angle du compte fantôme :
- Il s’agit d’un exemple parfait de compte fantôme : inactif, non surveillé, mais toujours capable d’accéder à une infrastructure critique.
- Les attaquants l’ont utilisé pour déployer un ransomware, chiffrer les systèmes et exiger des millions en cryptomonnaie.
Conséquences :
- Colonial Pipeline a payé une rançon de 4,4 millions de dollars (dont une partie a été récupérée par la suite).
- L’incident a déclenché des enquêtes fédérales et de nouvelles obligations en cybersécurité pour les infrastructures critiques.
- Cela a mis en lumière les risques pour la sécurité nationale liés à une mauvaise gestion des comptes.
Bonnes pratiques pour gérer les comptes inactifs
- Effectuer des audits réguliers d’accès : Utilisez des outils comme AvePoint Insights pour auditer l’activité et les permissions des utilisateurs. Ces outils peuvent détecter les comptes inactifs, les utilisateurs avec trop de privilèges, et les failles potentielles de sécurité.
- Automatiser la désactivation : Définissez des politiques d’expiration pour les comptes temporaires et automatisez les procédures de départ. AvePoint Policies vous permet d’automatiser la gouvernance en créant des règles qui détectent et suppriment les comptes fantômes.
- Mettre en œuvre un contrôle d’accès basé sur les rôles (RBAC) : Assurez-vous que les utilisateurs n’ont accès qu’à ce dont ils ont besoin.
- Imposer la MFA : Même pour les comptes dormants, l'authentification multifactorielle constitue une couche de protection essentielle.
- Intégrer les systèmes RH : Déclenchez automatiquement des revues ou désactivations de comptes lorsque des employés quittent l’entreprise ou changent de poste.
Conclusion
Les comptes fantômes sont l’équivalent en cybersécurité de portes déverrouillées dans un bâtiment sécurisé. Ils peuvent ne pas sembler urgents — jusqu’à ce qu’ils soient exploités. En utilisant des outils comme AvePoint Insights and Policies, vous pouvez identifier et éliminer ces menaces cachées avant qu’elles ne deviennent un problème.
N’attendez pas qu’une violation se produise pour agir. Commencez à auditer votre environnement dès aujourd’hui.