La pratique des 3- 2- 1 constitue la règle de base des prises de copies. Elle consiste à garder trois copies de vos données (y compris le jeu de données de production), sur deux supports différents, dont l’un se trouve hors site.
Ne conserver qu’une seule prise de copie de vos données est une pratique risquée. En effet quand cette copie est corrompue ou inutilisable, elle ne permet plus la restauration. En même temps, se conformer à cette règle des 3- 2-1, particulièrement lorsque les budgets sont restreints, n’est pas toujours aisé.
Voici quatre recommandations pour y parvenir :
Une prise de copie n’a pas de sens si vous ne pouvez vous en servir pour restaurer vos données. Le seul moyen de s’en assurer est de la tester, idéalement en effectuant une restauration complète de vos données. Ceci n’est possible que dans un environnement virtualisé, où une copie de sauvegarde peut-être restaurée en quelques minutes sur un serveur virtuel temporaire, autant de fois que vous le souhaitez, ce qui est en soi une raison suffisante d’envisager la virtualisation si vous n’avez pas déjà pris ce virage.
Pour éviter le problème des données corrompues, l’idéal est de créer deux copies indépendantes de vos données de production. Mais cela peut devenir extrêmement coûteux puisque la quantité de données à stocker augmente sans cesse. La déduplication économise de l’espace de stockage (et de l’argent) en identifiant des séquences de données identiques et en les écrivant qu’une seule fois. L’espace préservé peut être considérable: il est tout à fait possible de réduire une copie de 1TO à seulement 50GO. La déduplication permet par ailleurs d’implémenter plus facilement la recommandation suivante.
Si votre bâtiment brûle, s’il est inondé ou subit une catastrophe quelconque, votre salut ne viendra que de votre copie hors site. Utiliser des services basés dans le nuage comporte de nombreux avantages : ils peuvent s’exécuter en arrière-plan, ne requièrent pas de déplacer du matériel et vous pouvez potentiellement restaurer vos données depuis n’importe où. Par contre, le besoin en bande passante doit être pris en compte. N’envoyer que des données dédupliquées hors site réduit drastiquement les besoins de bande passante. Vous pouvez également utiliser la technologie d’accélération WAN, implémentée dans la solution VEEAM Availability Suite v8, pour réduire encore davantage le poids de données à transférer. Ou encore, effectuer la première sauvegarde –par définition la plus lourde– sur bande ou sur disque dur avant de l’installer hors site, est aussi une bonne idée.
Si les sauvegardes dans le nuage dépassent vos besoins ou si votre budget ne le permet pas, l’ancien format de stockage sur bandes est toujours viable. Ce support n’est pas recommandé pour vos sauvegardes de premier niveau à cause du temps requis pour restaurer depuis une bande, mais il est bon marché, disponible partout et extrêmement durable. Même les environnements virtualisés peuvent aujourd’hui être facilement sauvegardés sur bande, ce qui en fait une bonne option pour les sauvegardes hors site.
Il peut être difficile d’identifier la combinaison optimale de solutions pour mettre en place la structure de sauvegarde qui répond en tout point aux besoins de l’entreprise en termes de RTO / RPO et de conformité. Les technologies modernes de protection de données couplées avec des environnements virtuels permettent une sauvegarde des données optimale en appliquant plus facilement la règle 3-2-1, tout en respectant vos budgets.
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